Comment bien choisir ses typographies ?
La typographie joue un rôle essentiel dans la conception graphique. Elle influence la perception du message, renforce l’identité visuelle et améliore la lisibilité des supports de communication.
Il existe des milliers de typographies. Un bon choix permet de capter l’attention et d’assurer une transmission efficace des informations. Ce choix doit se poser dès la création d’une charte graphique.

Les principales familles de polices d’écriture
Les polices de caractères se classent en plusieurs grandes familles, chacune ayant des caractéristiques et des usages spécifiques. Voici les principales catégories et des exemples pour bien les comprendre
Les polices avec Serif (avec empattements)
Les polices Serif se caractérisent par de petits prolongements (empattements) aux extrémités des lettres. Elles sont souvent associées à l’élégance, la tradition et la fiabilité.
Exemples :
- Bodoni (la plus ancienne typographie – classique et rafinée)
- Times New Roman (classique et académique)
- Garamond (raffinée et élégante)
- Baskerville (équilibrée et lisible)
- Georgia (adaptée aux écrans)
Utilisation : Idéales pour les textes longs (livres, magazines, journaux) et les marques qui veulent inspirer confiance et sérieux.

Les polices Sans Serif (sans empattements)
Les polices sans-serif, ou « sans », n’ont pas d’empattements, ce qui leur confère un aspect moderne et épuré. Elles sont souvent préférées pour le web et la signalétique.
Exemples :
- Helvetica (sobre et intemporelle)
- Arial (très répandue et neutre)
- Futura (géométrique et futuriste)
- Montserrat (moderne et tendance)
- Open sans (moderne adaptée au print et aux écrans)
Utilisation : Parfaites pour le web, les affichages numériques, les logos et les designs modernes.

Les polices Script & cursives
Ces polices imitent l’écriture manuscrite et apportent une touche d’authenticité et de créativité. Mais il a une différence subtile entre les polices script et cursives.
Bien qu’elles partagent des similitudes visuelles, elles se distinguent par leur intention et leur application.
Polices Script : Les polices Script imitent l’écriture manuscrite formelle, souvent élégante et sophistiquée. Elles sont généralement moins lisibles que les cursives en grande quantité de texte.
Polices Cursives : Les polices cursives, quant à elles, visent à reproduire l’écriture manuscrite quotidienne, plus rapide et moins formelle. Elles sont mieux adaptées pour de longs textes où la lisibilité est plus importante.
Exemples :
- Pacifico (décontractée et conviviale)
- Brush Script (écriture cursive fluide)
- Dancing Script (élégante et dynamique)
- Black Jack (décontractée et conviviale)
Utilisation : Idéales pour des invitations, des signatures et des designs artistiques, mais à éviter pour les longs paragraphes.

Les polices Monospace
Ce sont des polices à largeur fixes également appelées police à chasse fixe.
Chaque lettre et chaque caractère (y compris l’espace) occupent le même espace horizontal que les autres.
Elles sont souvent installées avec les polices système et imitent les caractères des anciennes machines à écrire. Elles donnent une impression de sobriété, de minimalisme et un côté un rétro.
Exemple : Courier, Courrier New, Menlo, Lucida, Monaco, Consolas
Utilisation : elles sont utilisées dans les manuels techniques, dans les ressources sur les langages de programmation, dans les tablatures de guitare et par les programmeurs car elles sont plus lisibles que les polices proportionnelles.

Les polices décoratives et fantaisies
Ces polices sont très spécifiques et servent généralement pour des titres ou des usages particuliers. Elles peuvent être rétro, futuristes, gothiques, etc.
Il en existe beaucoup et souvent elles ne comportent qu’un seul style ou deux
(ex: en régular uniquement ou en gras seulement…)
Exemples :
- Lobster (moderne et impactant)
- Bebas Neue (gros titres élégants)
- Impact (forte présence visuelle)
- Bauhaus (vintage – typo de la célèbre école Bauhaus)
Utilisation : À réserver aux affiches, bannières et designs marquants, mais à manier avec parcimonie pour éviter de nuire à la lisibilité. Faire bien attention aux droits d’utilisation.

Les polices gothiques (ou fractures)
La famille des typographies dites fractures (de l’allemand « fraktur ») sont couramment appelée écriture gothique ou gothique allemande.
Ce sont des typographies aux caractères dits brisés et aux verticales très marquées, rappelant l’architecture gothique. Ces polices se caractérisent par des formes pointues et anguleuses. Les typographies appartenant à cette famille ont longtemps été utilisées entre le XVIème siècle et le XXème siècle.
Elles sont assez peu lisibles à notre époque.
Exemples :
Carol Gothic, Blackletter, Old English, Sepian
Utilisation : logos monogrammes, certificats, diplômes d’universités, enseignes, ornements, manchettes et logos de certains quotidiens comme Le Monde, The New York Times, The Washington Post…

Pour résumer
La typographie idéale dépend du projet, du support de diffusion (web, imprimé, grand format…) et à l’audience visée. C’est un exercice d’équilibre entre lisibilité, esthétique et pertinence du message. En comprenant les différentes familles de polices et en appliquant des règles de composition harmonieuses, il est possible de créer des supports de communication efficaces et professionnels.
Une bonne typographie renforce l’impact visuel et améliore l’expérience utilisateur, un atout indispensable pour toute stratégie de communication visuelle.
Pour tous vos besoins de création de supports de communication, n’hésitez pas à contacter Pixalpqui peut également prendre en charge l’impression et la livraison.